- GIRART D’AMIENS
- GIRART D’AMIENSGIRART D’AMIENS (fin XIIIe s.)Vers 1280, Girart d’Amiens écrit un roman (26 000 vers) dans la tradition arthurienne pour Éléonore d’Angleterre, Escanor , où il raconte les amours du sénéchal Keu et d’Andrivette, la lutte de Gauvain et d’Escanor, leur réconciliation. Il faut peut-être y voir une allusion aux rapports entre Édouard Ier et le prince de Galles (1277), M. Brault ayant reconnu les armoiries de ce dernier dans une description du roman. Autre roman orné de chansons, Méliacin raconte en vingt mille vers l’histoire merveilleuse d’un cheval «de fust» (de bois) qui peut voler. Le sorcier Clamazart l’offre au roi Nubien en échange de sa fille Gloriande. Méliacin, après de multiples aventures accomplies avec le cheval, notamment un enlèvement au sérail, sauve Gloriande du mariage avec le vilain sorcier. Les mêmes aventures, ou presque, se retrouvent dans Cléomadès d’Adenet le Roi. Dans le genre épique Girart rime en alexandrins une histoire de Charlemagne d’après les Grandes Chroniques de France . C’est l’enfance de Charles, sa lutte avec ses deux frères, les exploits de Roland, de Naime et d’Ogier, le voyage en Orient, à quoi s’ajoute la matière de la Chronique de Turpin . Ce poème a été composé avant 1308 pour servir la cause de Charles de Valois qui briguait alors l’Empire.
Encyclopédie Universelle. 2012.